Arboretum Nanterre : un éco-campus branché !

L’Arboretum de Nanterre c’est quoi ? Voici pour vous la vidéo de présentation officielle avant de rentrer dans les détails !

Un arboretum, selon la définition officielle, c’est un « parc consacré à la culture expérimentale d’arbres et d’arbustes en vue d’étudier leur comportement ». Mais pour Guillaume Poitrinal et Philippe Zivkovic, les deux patrons de la société de promotion immobilière Woodeum, « Arboretum » c’est un ambitieux projet architectural, celui du « plus grand campus d’entreprise en bois jamais réalisé au monde ».

Cet arboretum d’un nouveau genre aurait t’il donc vocation à abriter une nouvelle culture d’entreprise, dont les collaborateurs post-covid seraient les specimens à observer ?  

Zoom sur ce qui n’était jusque là qu’une immense friche industrielle, coincée, derrière la dalle de la Défense, entre l’avenue de la Commune de Paris, l’échangeur A86-A14, la prison de Nanterre et la Seine.

 Arboretum à Nanterre
Simulation du rendu du projet « Arboretum » à Nanterre – wo2 (https://www.wo2.com/)

Arboretum, le prototype du bureau post-covid

Si les promoteurs du projet Arboretum ont vite fait de « covidiser » leur argumentaire de vente, on doit leur reconnaître une authentique approche visionnaire : avant la pandémie, ils avaient anticipé la nécessité de complètement repenser les modes de vie au travail, au profit d’une meilleure prise en compte des préoccupations sanitaires et écologiques comme des enjeux de santé, d’épanouissement et de bien-être. Selon Guillaume Poitrinal et ­Philippe Zivkovic, avec la montée en puissance du télétravail, il est impératif, si l’on veut faire revenir les collaborateurs au bureau, de leur offrir un espace où « ils trouvent un bien-être qu’ils n’ont pas chez eux. Car, pour les jeunes talents, le cadre de travail compte autant que le salaire ou les ­avantages sociaux ».

Le modèle du campus universitaire transposé au monde de l’entreprise

D’où l’idée d’abandonner la verticalité très concentrée des tours pour revenir à l’horizontalité du campus universitaire qui permet un contact permanent avec la nature. Situé à Nanterre, le projet Arboretum, c’est un site de 17 ha dont dix dédiés aux espaces verts, cinq immeubles neufs, de cinq à sept étages, et deux bâtiments existants restructurés, 3 mètres (voire 6 dans certaines salles) de hauteur sous plafond, des baies ­vitrées ouvrantes de 2,5 mètres, de l’air renouvelé toutes les sept minutes, 14 000 m2 de terrasses et de balcons accessibles, des espaces créatifs, des escaliers intérieurs et extérieurs comme alternative aux ascenseurs, mais aussi sept restaurants bio utilisant les fruits et légumes produits sur place par le potager et le verger, des salles de réunion dans le parc, des cafés et bars en bords de Seine, des espaces atypiques et modulables dans les anciens bâtiments industriels, un centre de sport de 2 000 m2, des bulles de travail extérieures au cœur d’une île, un amphithéâtre en plein air, autant de places de parking pour les vélos que pour les voitures.… Le tout conçu pour accueillir 10 000 personnes.

Et partout, du bois, du bois, du bois !

 Arboretum à Nanterre
Simulation du rendu du projet arboretum à Nanterre – wo2 (https://www.wo2.com/)

Environnement, bien-être, santé :  le bois massif cumule les atouts

Guillaume Poitrinal et ­Philippe Zivkovic en sont convaincus, la construction en bois massif est l’avenir : « Ce sera le plus grand complexe en bois massif jamais construit dans le monde. Oublié, les faux plafonds ! Tournant le dos au classique béton armé, tous ces espaces de travail new-look arboreront du pin sylvestre et de l’épicéa en lamellé-collé contre-croisé (CLT). Bio, bas carbone et renouvelable, ce matériau, qui offre de remarquables propriétés thermiques et acoustiques, est idéal ».

Selon l’architecte Dimitri Roussel, de l’agence Dream qui participe au projet, le bois est un matériau de génie qui possède trois vertus : « Une vertu environnementale, une vertu bien-être, et un effet positif sur la santé ». Côté environnement, le bois est bas-carbone, 1 m3 de bois stocke 400 kilos de carbone, alors que le béton en émet l’équivalent. Un bilan carbone incomparable donc, pour des coûts de construction équivalant à ceux de la filière traditionnelle. Côté bien-être, le bois est une matière vivante et sensuelle, qui offre une atmosphère lumineuse et chaleureuse et respire la liberté et la sérénité. Enfin côté santé, les études montrent que le bois capture les agents bactériens et les détruit. Autre avantage : la baisse significative des externalités négatives du chantier, qui dure deux fois moins longtemps, exige huit fois moins de rotations de camions sur le chantier, produit beaucoup moins de poussière et de bruit…

 Arboretum à Nanterre
Simulation du rendu du projet arboretum à Nanterre – wo2 (https://www.wo2.com/)

Relancer la filière française du bois

Le projet Arboretum semble faire l’unanimité auprès des architectes, des écologistes et des élus. Et même du Ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, lui-même ingénieur des Eaux et Forêts, qui forme le souhait qu’il soit « une locomotive (…) il doit porter la marque française sur sa capacité à mettre en œuvre la ville durable », et contribuer à « changer l’approche du matériel bois » enfin considéré comme un puits à carbone. Il est vrai que l’analyse de l’« énergie grise » des constructions en bois, c’est à dire de « la somme totale de l’énergie nécessaire à assurer l’élaboration d’un produit, et ceci de l’extraction du/des matériau(x) brut(s), en passant par le traitement, la transformation, la mise en œuvre du produit, jusqu’aux transports successifs qu’aura nécessité la mise en œuvre », est plutôt probante.

Avec un petit bémol : la forêt française est aujourd’hui sous ou mal exploitée et il est urgent de redynamiser sur un mode durable et raisonné la filière bois. C’est la conviction qu’ont exprimée le 7 décembre 2020 dans Les Echos Michel Druilhe, président de France Bois Forêt, et Guillaume Poitrinal : « Seules les forêts plantées et récoltées avec méthode capturent de gros volumes et produisent un bois d’une qualité suffisante pour convenir à notre industrie », et préviennent-ils, ne pas le faire pour des raisons purement idéologiques, c’est « se priver ardemment de l’outil le plus naturel, le plus simple et le moins coûteux pour lutter contre le réchauffement climatique ».

« L’urgence, concluent-ils, c’est de mobiliser notre forêt et de développer une filière industrielle du « biosourcé », écologique et performante », le projet Arboretum étant appelé à en être une réalisation exemplaire. Rendez-vous début en 2023 pour l’inauguration !

à découvrir

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