Le saule, c’est l’arbre des zones fraîches et humides. Il est présent partout en Europe et en particulier le long des cours d’eau.
Une étymologie et des usages millénaires
Le genre Salix (le nom latin du Saule) regroupe quelques 300 espèces, de toutes tailles et de toutes formes. Le point commun de toutes les espèces de saule ? ses rameaux flexibles, son feuillage lancéolé et son amour de l’eau. On raconte d’ailleurs que le nom Salix, conservé en latin, vient du celte. Sal signifiant proche et lis l’eau. Ses rameaux souples et très résistants ont servi depuis des millénaires à tresser des objets de vannerie. Un arbre simple et très utile dans la vie de tous les jours en somme, et que l’on taillait fréquemment afin de récolter ses rameaux.
La splendeur du saule au printemps
Le saule le plus commun dans nos campagnes est le saule blanc. Il peut atteindre 30 mètres et se rencontre dans les prés humides en solo ou en bosquet. On l’appelle saule blanc en raison de la couleur très reconnaissable de son feuillage recouvert de légers poils grisâtres. Son tronc bien droit se pare de longues branches et de rameaux légers et très souples. Au printemps le saule se remarques par la beauté de ses chatons jaunes. Plus dense lorsqu’il s’agit de saule femelle. En automne, selon les variétés, les rameaux du saule prennent de belles couleurs que l’on peut retrouver d’ailleurs dans les ouvrages de vannerie ! En revanche il ne vit pas très vieux. Rarement plus que 150 ans, sans doute moins pour les sujets fréquemment taillés pour récupérer les rameaux.
Des bienfaits ancestraux reconnus
C’est aussi un des saules plus intéressants en raison de ses propriétés médicinales connues depuis l’antiquité. Pline l’Ancien saluait les vertus cicatrisantes de ses feuilles et Hippocrate recommandait le saule pour lutter contre les douleurs articulaires et les rhumatismes. A titre d’anecdote, la tisane de saule était recommandée pour aider les moines à résister aux tentations de la chair. En fait la salicyline, ou acide salicylique permettait déjà de faire baisser les fièvres et lutter contre les rhumes mais ce n’est qu’ au 19ème siècle que cette molécule a été isolée par un pharmacien, Pierre-Joseph Leroux. Ses travaux ont ensuite été développé par Bayer et donner naissance à l’aspirine que l’on utilise encore aujourd’hui.
Un arbre beau, simple et très utile en somme ! A planter facilement, en choisissant la variété adaptée à son terrain. Dans l’Arboretum on peut le rencontrer dans les zones les plus humides.