Shinrin yoku : faire des câlins aux arbres ?

Quatre millions de dollars, c’est la somme que le gouvernement japonais a investi dans la recherche entre 2004 et 2012 pour prouver scientifiquement les bienfaits du « shinrin yoku », littéralement du simple fait de « s’imprégner de l’atmosphère de la forêt ». Autant dire que les Japonais, dans la lignée des traditions shintoïstes et bouddhistes qui prônent la communication avec la nature au travers des cinq sens, prennent très au sérieux ce qu’ils considèrent comme une thérapie préventive indispensable pour contrer les effets nocifs de nos modes de vie urbains ultra-stressants. En France, le « shinrin-yoku », devenu « sylvothérapie », fait de plus en plus d’adeptes, et leur amour pour les arbres prend un tour parfois surprenant…

Qu’est-ce que la sylvothérapie ou shinrin yoku ?

Telle qu’elle a été codifiée par les Japonais, la sylvothérapie consiste à se reconnecter à la nature, et plus particulièrement aux arbres, pour combattre le stress, l’hypertension, la dépression, l’anxiété (et bien d’autres maux contemporains comme l’addiction aux technologies) et retrouver de l’énergie. L’idée est de se promener dans la forêt, tranquillement, loin de toute pollution sonore et visuelle, sans aucune sollicitation extérieure, sans aucun autre objectif que de laisser l’environnement imprégner les cinq sens en éveil. Idéalement plusieurs fois par semaine et pendant deux heures. Le tout éventuellement ponctué par des exercices de respiration pilotés par un moniteur, en « connexion » directe avec les arbres. Chaque année au Japon, entre 2,5 et 5 millions de personnes participent à des séances de Shinrin-yoku dans l’un des 48 centres officiels désignés par l’Agence forestière du pays, très mobilisée sur le sujet aux côtés des autorités sanitaires. Avec à la clé, la promesse d’une baisse du niveau de stress et de l’amélioration de la qualité du sommeil, de l’humeur, et des capacités de concentration.

Câliner les arbres, une passion française ?

A leur tour les Français se sont lancés dans la sylvothérapie, avec, semble t’il, une prédilection particulière, pour la câlinothérapie sylvestre. L’idée est, après une promenade régénératrice en forêt, de choisir un arbre, de l’observer, de l’effleurer, le toucher, l’embrasser, en enlacer intimement le tronc en respirant profondément pour se laisser directement imprégner par ses énergies libératrices et bienfaisantes. Pour finir, il convient de remercier l’arbre pour ce bol de bien-être et de sérénité ! Les stages de sylvothérapie fleurissent aux quatre coins de France , c’est une bonne chose, mais à condition de s’assurer que les arbres choisis ne soient pas nocifs , et que le prix demandé ne soit pas exagérément prohibitif…

Promenons-nous dans les bois…

Sylvothérapie, câlins aux arbres, voilà des pratiques qui peuvent laisser songeur tant elles réveillent en nous de lointains souvenirs de vivifiantes promenades en forêt ou de siestes apaisantes au pied d’un arbre, dont nous ignorions alors qu’elles étaient des « séances de thérapie immersive »… C’est dire combien nos modes de vie nous ont coupés de l’évidence des bienfaits de la nature ! La crise sanitaire est passée par là, et les confinements nous ont montré les effets délétères d’une privation quasi totale de contacts avec la nature et avec les autres. Qu’attendent Messieurs Macron, Castex et Véran pour remonter le moral des Français en leur prescrivant des séances de « tree hugging » ?

Un centre de sylvothérapie près de l’Arboretum de Boiscorde 

SylvoTerreHappy – Contacter Nicolas Laurain

06 83 59 96 33

39 avenue Roger Martin du Gard – 61130 – Bellême

resa@sylvoterrehappy.com